Monographies
des communes du canton du Cateau-Cambrésis

Catillon

À propos de la monographie de CATILLON

La monographie de Catillon, 4e des monographies du canton du Cateau écrites en 1899, est l’une des plus importantes : 88 scans manuscrits, y compris la couverture, la page de garde et les illustrations (rares mais intéressantes).

Parlons tout de suite, une fois n’est pas coutume, des choses qui fâchent : l’écriture, rapide, peu soignée, mais ornée de fioritures à la fin de certains mots, est souvent difficile à décrypter, l’orthographe et la grammaire présentent quelques déficiences surprenantes chez un instituteur, le plan de l’ouvrage n’apparaît pas clairement (nous avons dû, pour plus de clarté, rajouter parfois des sous-titres dans notre transcription).

Et pourtant, ce manuscrit rébarbatif se révèle très intéressant.

Le contenu

L’ouvrage commence, comme toujours dans cette série, par une présentation géographique du village, avec la liste et l’étymologie des hameaux et lieux dits, quelques mots sur le relief, des renseignements très documentés sur la géologie (visiblement, l’auteur a mené son enquête sur place), un aperçu de l’hydrographie et de la faune, des précisions sur la flore réservées à un public (botaniste) averti(1), et enfin une évocation rapide des voies de communication.

La partie historique, que l’auteur appelle « géographie historique », représente ici l’essentiel de l’ouvrage. Elle commence avec un acte de l’empereur Othon III de 983 portant donation d’un vaste territoire – dans lequel s’inscrit Catillon – à l’évêque de Cambrai. Elle évoque ensuite comment Catillon au Moyen-âge, est tiraillé entre l’abbaye de Saint-André du Cateau et l’abbaye de Fesmy (Aisne). Elle nous indique comment Catillon a connu les vicissitudes historiques de la châtellenie du Cateau dont ce village faisait partie. Suit un très intéressant retour en arrière avec l’évocation de la fameuse bataille des Nerviens remportée par Jules César en 57 avant notre ère sur les rives de la Sambre.

Puis, l’évocation historique reprend son cours, de la Renaissance à la Révolution (avec de troublantes ressemblances avec la monographie de La Groise qui font penser, ou au recours à une source commune et non citée, ou au recopiage de l’un des auteurs sur l’autre), puis pendant la Révolution, reste quasiment muette sur l’Empire et sur tout ce qui s’ensuit, sauf un rappel de l’occupation prussienne de 1815 (et de l’occupation russe de 1816, à la fin de l’ouvrage).

Des personnages historiques nés à Catillon, l’auteur retient essentiellement des hommes politiques s’étant fait connaître pendant les années révolutionnaires et impériales, et surtout des militaires s’étant illustrés durant la même période.

L’auteur présente ensuite les monuments remarquables et autres curiosités de Catillon (l’hôtel de ville, des inscriptions sur les pierres de certaines maisons particulières, l’église, les chapelles et le célèbre chêne du bois de l’Abbaye), les archives communales (avec présentation de deux pièces historiques exclusives), les écoles, et les listes habituelles dans cette série de monographies (enseignants, notaires, maires, curés).

Dans sa présentation de l’évolution de la population, l’auteur revient très brièvement sur la séparation de Catillon d’avec La Groise et Rejet de Beaulieu (sans entrer dans le détail : il faudra attendre la monographie de Rejet de Beaulieu pour en savoir plus) et conclut son ouvrage par quelques considérations sur les particularités locales et les traditions catillonnaises avec des précisions sur les jeux pratiqués à son époque, dont certains ne manquaient pas de rudesse.

Les illustrations

Très peu d’illustrations dans cette monographie, mais toutes remarquables :

  • Le plan du territoire de Catillon, présenté sur une carte très soignée ;
  • La carte des États belges confédérés en l’an 697 de Rome pour illustrer la situation politique qui existaient à la veille de la bataille des Nerviens ;
  • 4 photographies noir et blanc réunies sur une page et représentant l’hôtel-de-ville, l’église et le chêne du Bois de l’Abbaye (2 vues).

Le transcripteur,
Jacques BOUVART




(1) Afin d’en permettre le déchiffrement en évitant d’éventuelles fautes, une vérification systématique a été opérée pour tous les noms propres cités par l’auteur en cette matière. (Ndt)


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